L'IRONIE



- l'antiphrase, qui
consiste à dire le contraire de ce que l'on pense et que l'on veut faire
comprendre.
Ex : « Quel courage ! », peut-on dire pour se moquer d'un lâche. - la litote, qui est une
figure d'atténuation, peut également être utilisée ironiquement.
Ex : « On ne peut pas dire que la France soit une grande nation en ce qui concerne le golf. » - la prétérition, qui
consiste à dire quelque chose en disant qu'on ne le dira pas.
Ex : « Je ne dis pas que tu es stupide. » (Ce qui est une manière de le dire quand même.) - l'hyperbole
Ex : « Quel tableau magnifique ! Quel chef d'oeuvre ! On dirait du Rembrandt, du van Gogh ! », à propos d'une croûte. - l'ajout d'un commentaire
absurde
Ex : « Pangloss fut pendu, bien que ce ne fût pas la coutume. » (Voltaire, Candide)






- qu'il existe une connivence entre l'auteur et le lecteur, et donc au minimum que ce dernier connaisse l'écrivain ;
- que le lecteur connaisse suffisamment la situation dont il est question dans le texte ;
- que les auteurs disposent dans leurs textes des indices indiquant leur intention réelle. Ce peut être des « signes de ponctuation » (dans le temps un typographe avait créé un point d'ironie, mais il n'eut aucun succès ; dans les messages électroniques envoyés sur l'Internet, on signale les phrases ironiques par le dessin suivant ;-) que l'on comprend si on le regarde en tournant la feuille à 90° et en dessinant un rond autour.) Mais il s'agit le plus souvent d'indices de langage.
1. Enfant abandonné et
recueilli par un couple, il a plus tard tué un vieillard sans savoir que
c'était son vrai père.
L’ironie est une argumentation par l’absurde,
qui tente de séduire le lecteur par un appel à son intelligence. En effet le
lecteur doit comprendre qu’il est appelé à prendre ses distances avec la
formulation brute et qu’il doit inverser les affirmations de l’auteur. C’est un
jeu subtil, fascinant, mais qui peut produire l’effet contraire à celui qui est
escompté si le lecteur accepte tout au premier degré.
L’ironie est une arme essentielle de la stratégie argumentative parce qu’elle rend le récepteur complice, qu’elle l’oblige à parcourir la moitié du chemin dans l’adhésion à la thèse. L’opinion se dissimule en effet derrière une formulation strictement inverse ; aussi le lecteur doit-il être attentif et réagir aux indices qui la lui indiquent :
L’ironie est une arme essentielle de la stratégie argumentative parce qu’elle rend le récepteur complice, qu’elle l’oblige à parcourir la moitié du chemin dans l’adhésion à la thèse. L’opinion se dissimule en effet derrière une formulation strictement inverse ; aussi le lecteur doit-il être attentif et réagir aux indices qui la lui indiquent :
- une logique absurde : elle consiste à relier une cause donnée et une conséquence sans rapport avec elle. L’absurdité marquée de cette relation doit heurter le lecteur. Par exemple, Montesquieu, dénonçant le racisme primaire s’exprimait ainsi : "[Les nègres] ont le nez si écrasé qu’il est presque impossible de les plaindre".
- la caricature poussée jusqu’au cynisme : le lecteur est averti par l’énormité du propos ou son caractère franchement ignoble. Montesquieu : "Le sucre serait trop cher si l’on ne faisait travailler la plante qui le produit par des esclaves."
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire