Un reptile (Reptilia
en latin) est un animal vertébré, généralement tétrapode, amniote, et membre de la classe des sauropsides. Les premiers animaux à pouvoir être classés dans les reptiles sont
apparus sur Terre dès le Carbonifère.
- les crocodiliens (crocodiles, gavials, caïmans et alligators) : 23 espèces ;
- les rhynchocéphales (sphénodons de Nouvelle-Zélande) : 2 espèces ;
- les squamates (lézards, serpents et amphisbènes (« lézard-ver ») : environ 7 900 espèces ;
- les testudines (tortues) : environ 300 espèces.
Les reptiles, au sens
courant, regroupent les animaux terrestres à température variable (ectothermes) et dont le corps est recouvert par des écailles. Autrefois considéré
comme un taxon scientifique, ce regroupement s'est révélé, notamment avec
l'essor de la cladistique, être non pertinent.
En effet les reptiles ne forment pas un groupe monophylétique mais un groupe paraphylétique : certains reptiles théropodes ont donné naissance aux oiseaux, et les reptiles mammaliens ont donné naissance aux mammifères.
Cobra
Classe : Reptiles
Ordre : Squamates
Famille : Élapidés
Taille : 4 mètres
Poids : Inconnu
Longévité : Au moins 20 ans
Ordre : Squamates
Famille : Élapidés
Taille : 4 mètres
Poids : Inconnu
Longévité : Au moins 20 ans
Cobra
Les cobras, ces serpents aussi
beaux que dangereux, peuplent l'Asie et l'Afrique depuis au moins
20 millions d'années. Leur « capuchon » caractéristique leur a
valu d'être nommés par les premiers explorateurs portugais cobra di capello,
« serpents à coiffe ».
Introduction
Les cobras présentent une denture
du type protéroglyphe – c'est-à-dire qu'ils possèdent des crochets avec un
sillon en gouttière refermée situés à l'avant de l'os maxillaire fixe –,
qui conserve toujours sa position horizontale par rapport aux os du crâne. Ces
crochets sont suivis d'un espace appelé « diastème », puis d'autres
dents plus petites. Les scientifiques se sont longtemps demandé si ce type de
denture correspondait effectivement à un groupe monophylétique, c'est-à-dire
issu d'un ancêtre commun.
La présence
d'une glande à venin très caractéristique et uniforme dans le groupe ainsi que
les données obtenues à partir des études biochimiques sur ces serpents ont
montré que tel était le cas. Tous les serpents à denture protéroglyphe forment
donc la famille des élapidés.
Les problèmes
liés à l'origine géographique de ce groupe ne sont pas pour autant résolus. De
nombreux arguments semblent démontrer une origine gondwanienne (c'est-à-dire
appartenant au bloc austral qui rassemblait l'Afrique, l'Amérique du Sud,
l'Inde, Madagascar et l'Australie), mais d'autres sont difficilement
conciliables avec cette hypothèse.
Les plus
anciens fossiles de serpents protéroglyphes connus proviennent d'Europe
centrale et datent d'environ 19 à 20 millions d'années. Ils appartiennent
au genre Naja (appelé autrefois Palaeonaja), qui fait son
apparition au début du miocène et dont le centre d'origine est certainement
l'Afrique. Durant le néogène, les cobras étaient largement distribués dans
toute la moitié sud de l'Europe. Les nombreux fossiles retrouvés comprennent
des crânes et des pièces ostéologiques autres que les vertèbres classiquement
disponibles. Ils permettent d'avoir une connaissance relativement bonne de ce
groupe. Les cobras disparurent d'Europe il y a 2 ou 3 millions d'années,
peut-être à la suite des importantes variations climatiques de cette époque. Il
est probable que le refuge de la mer Égée ait abrité des cobras jusqu'à il y a
1,5 million d'années, car les conditions climatiques y demeurèrent
favorables plus longtemps.
Les cobras sont
à présent éteints en Europe, mais des fossiles appartenant au genre Naja
ont été trouvés sur ce continent, dans différentes localités françaises. Leur
analyse, en 1939, a permis de les regrouper dans trois espèces du genre Palaeonaja.
Ce n'est qu'en 1990 que le genre fossile Palaeonaja fut placé en
synonymie avec l'actuel genre Naja.
Des postures qui dénotent son humeur
Une technique unique, mais infaillible
Une morsure fatale
Une élasticité remarquable
Cannibale à ses heures
Une proie de 1,50 m
Les mets favoris du cobra royal
sont le serpent ratier indien, Ptyas mucosus, qui peut dépasser les
trois mètres de long, et la couleuvre d'eau asiatique, Xenochrophis piscator.
Certaines observations font état de pythons attaqués et mangés par cet élapidé.
Au Madras Snake Park, un mâle de 4 m a consommé 15 serpents ratiers indiens
de 1,50 m en quatre mois. Il lui fallait environ 15 minutes pour tuer une
proie de cette taille. Un autre cobra royal, en captivité à Regent's Park
(Londres), a mangé 82 serpents durant un hiver, refusant toute autre
alimentation.
Des petits aussi dangereux que leurs aînés
Chez les cobras, la période de
reproduction a lieu à une époque variable suivant les régions. Le cobra indien
s'accouple de janvier à avril, durant la saison des pluies, tout comme le cobra
royal. Lors de l'accouplement, le mâle enlace la partie postérieure du corps de
la femelle de façon à mettre son cloaque en contact avec celui de sa compagne.
Il y introduit alors l'un de ses deux hémipénis. Les hémipénis ont la forme
d'un Y et sont recouverts de nombreuses aspérités et indentations permettant un
ancrage solide dans les voies génitales femelles.
Des œufs toujours protégés
Chez le cobra royal, les couples
restent formés depuis la copulation jusqu'à la naissance des jeunes.
La ponte se
compose généralement de 10 à 40 œufs déposés dans des trous de rats ou des
termitières. La femelle se place ensuite sur ses œufs, qu'elle mêle à de la
terre et à des débris végétaux. Ses œufs ne seront jamais laissés seuls durant
les deux mois de leur incubation. Leur taille moyenne varie un peu selon les
régions, et se situe autour de 60 × 34 mm pour une masse d'environ 40 g.
Le cobra royal est le seul serpent à réaliser un véritable nid.
Signes particuliers
Tête
Le cobra indien est facilement
reconnaissable, car il possède une écaille surnuméraire triangulaire (rarement
deux, parfois aucune) avec son sommet pointé ventralement, située entre les
infralabiales 4 et 5. Autre caractéristique rare chez les serpents, sa
préoculaire touche l'internasale. Comme presque tous les autres élapidés, les
cobras sont dépourvus d'écaille loréale, possèdent une pupille ronde, une tête
à peine distincte du cou, des écailles lisses et obliques.
Lunettes
Le cobra indien présente un
dessin en forme de lunettes sur la partie dorsale de la coiffe. Ce dessin se
compose de deux anneaux connectés. La partie ventrale présente deux taches
noires de part et d'autre de la coiffe, sur les écailles dorsales, et de larges
bandes sombres plus ou moins évidentes. Des individus albinos ont été signalés
pour cette espèce. La coiffe s'étend approximativement de la 3e à la
30e paire de côtes, qui sont fortement allongées et permettent, lors
de leur érection, le maintien du capuchon si typique de ces serpents. Les côtes
sont poussées en avant par des muscles puissants, qui tendent la peau, écartent
les écailles et mettent éventuellement au jour un dessin.
Bouche
La bouche est petite par rapport
au volume total du corps du serpent. Un animal allongé n'a que deux
possibilités pour s'alimenter : ou bien il mange une grande quantité de
petites proies ou bien il consomme quelques proies de grande taille. La plupart
des serpents ont adopté la seconde solution. Les deux branches de la mâchoire
inférieure sont unies par un ligament élastique et peuvent ainsi s'écarter à
volonté l'une de l'autre au moment de la déglutition. Ce phénomène permet au
serpent d'avaler d'une seule pièce des proies pouvant mesurer plusieurs fois
son propre diamètre.
Écailles
Les écailles des reptiles sont
partie intégrante de leur peau. Elles représentent, en fait, une partie épaisse
et repliée de la peau. Elles servent principalement à éviter la déshydratation
des animaux et à faciliter la locomotion. Plusieurs types d'écailles recouvrent
les différentes parties du corps. Celles de la tête constituent de larges
plaques, celles du dos sont plus petites et se chevauchent, les écailles
ventrales sont, quant à elles, plus élargies et ne forment qu'une seule rangée.
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